une nounou et son mari condamnés pour violences

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Nette

	21.03.2024 22:56:41	une nounou et son mari condamnés pour violences

C’est un micro caché dans un doudou qui a permis de révéler les violences. Une assistante maternelle a été condamnée mercredi à 18 mois de prison avec sursis pour violences verbales et physiques sur un enfant de 2 ans qu’elle gardait, indique France Bleu. Son mari, également reconnu coupable par le tribunal correctionnel d’Amiens (Somme), écope de 10 mois de prison avec sursis. Les doutes étaient apparus au retour des vacances. Le comportement de ce petit garçon de 2 ans a changé après avoir retrouvé son assistante maternelle à Friville-Escarbotin. « C’était un enfant plein de vie et parfois, quand je venais le chercher, il était au sol, il ne faisait rien, il avait froid », a décrit sa mère au tribunal, citée par Actu. Pour en avoir le cœur net, elle décide de cacher un micro dans la peluche de son fils afin de capter d’éventuelles conversations. L’écoute s’avère glaçante. Insultes, humiliations… l’enregistrement révèle des propos « d’une gravité extrême » a dénoncé le procureur à l’audience. « On entend le mari de la nounou dire : Ne mange pas mon chocolat, sinon, ta mère, je l’encule », relate-t-il. Ou encore : « Tu as déjà pris un jouet dans la gueule ? Tu as déjà pris la volée à la maison ? Maintenant tu vas prendre un jouet. » Des bruits laissent penser à des coups, sans qu’ils n’aient pu être prouvés. L’assistante maternelle, qui exerçait depuis 17 ans, ne serait pas en reste et aurait menacé et insulté le petit. « Je ne sais pas ce qu’il m’a pris », a-t-elle tenté de justifier à son procès, en reconnaissant les violences. Elle s’est défendue en affirmant qu’il s’agissait d’un cas unique. L’avocate du couple a fait valoir cet argument. « C’est inadmissible ce qu’il s’est passé avec ce petit de 2 ans, mais ce n’est qu’une seule journée, une mauvaise journée », a-t-elle justifié. Les enquêtes de voisinage, auprès d’autres familles, ainsi que les rapports de la Protection maternelle et infantile (PMI) n’ont pas fait apparaître d’autres violences. « Vous avez déshumanisé un enfant placé sous votre protection », a estimé la juge. En plus de leur peine de prison avec sursis, le couple a été placé sous contrôle judiciaire et devra faire l’objet de soins psychologiques. Ils ont l’interdiction d’exercer un métier en relation avec des mineurs et devront payer 8 000 euros de préjudice moral, répartis entre l’enfant et ses parents.